Rencontre: Renommée vs. Rose Noire

Le vent gonflait les voiles noires et la proue fendait les flots, dans une pluie d'écume blanche. Seul au milieu de l'Ocean, la Rose Noire chevauchait les capricieux courents marins, à la recherche du but au quel tout pirate cour aprés...la liberté.

Sur la dunette, la main sur le gouvernail et dans l'autre un compas, le Capitaine Red regardait fierment l'horizon, criant des ordres ci et là, pour aligner un peu la marmaille qui s'affarait à bord de son joyaux.

"Hissez la grande voile, monsieur Copts! Avec ce vent arriere nous pouvons gagner encore de la vitesse."

A ces mots un matelot, qui avait un bandeau noir sur l'oeil gauche, criat des ordres aux gabiers, qui grimpaient aux mats comme des singes, et les incita au travail avec quelques jurons et insultes, en n'oubliant pas de les menacer que si il ne se depechaient pas, c'est eux qu'on pendra au grand mat.

Ah la vie de pirate! Le vent s'engouffrant dans les cheveux, le bruit de la mer, la liberté d'aller ou l'on veut...Quel bonheur!
De plus le temps était excellent: la mer plate et calme et le soleil, haut dans le ciel, rechauffait les muettes qui somnolaient accroché sur les rebords du nid de pie.

"Malfurion!" cria le Capitaine, à un matelot, qui vint se poster en face de lui, pret à recevoir de ordres "Malfurion...c'est quoi ce nom? C'est trop compliqué..."

"C'etait le nom de mo grand-père Capitaine...il était dans la marine marchande." repondit timidement l'interpellé

"Eh ben paix à son ame!" dit le Capitaine en mimant en signe croix à l'envers "Maintenant on va t'appeler...Cornichon! C'est plus facile!" dit il en faisant un geste de la main, comme pour chasser une mouche "Donc Cornichon, va te reposer et prendre du soleil, t'es trop blanc pour mes gouts, sa contraste avec le bois de mon bateau."

Les jeune s'eloigna donc, l'air perplexe devant ces ordres anodins...mais bon rien n'était normal quand on servait sur la Rose Noire, sous les ordres du Capitaine Red

"Il était un petit navire, il était un petit navire..." chantonnait Red

"Capitaine voile à babord!" cria le vigie, du haut du grand mat

"Rooooo on vient toujours me deranger! C'est quoi comme rafiot?" demanda Red

"Euh...C'est des français cap'tain...des français bien armés!" cria le vigie, en regardant au loin les nouveaux arrivants

"Des français?" glapit Red, le teint blême "De français armés..." ajouta-t il en portant sa main à sa gorge, en faisant une grimaçe de dégout

"On fait quoi Capitaine Red?" dit un pirate en passant le doigt sur la lame de son sabre

Red resta planté là pendant quelques instants...Des français! Et le pire c'est qu'il était bien armés! Sa n'annonce rien de bon ça...De plus Red n'était pas méconnu par les armées françaises, qui plus que nul autres voulaient le voir pendre à une corde. En effet, lorsqu'il était jeune et encore bien élévé, il servait dans la Marine Française, comme enseigne sur un batiment immense et monstrueusement bien armé...le Royal Louis.
Mais étant fils de pirate, il ne put guére supporter de rester encore sous les ordres de ces babouins en perrouque, il deroba donc une corvette au port de Brest, en France, pour echapper à la vie de militaire, et s'embarqua dans la piraterie avec un petit groupe de deserteurs de la Marine Royale, qui revaient d'or et de liberté.
Les français lui en voulaient à mort, une des deux plus grandes puissances du monde, se faire derober un batiment sous le nez par un vil pirate!

"Capitain!" cria le matelot, tirant Red de ses reveries "Qu'est qu'on fait?"

"Euh...montez la banniere Hollandaise, c'est un pays neutre, au moin on se fera pas canarder de loin...Mais preparez vous quand même...soyez furtif, si vous voyez ce que je veux dire" finit-il en faisant un clin d'oeil au matelot qui lui sourit en découvrant une rangée de dents jaunatres.

Peu à peu la silhouette du navire émergeait de l’horizon, il lança un regard à l’aspirant à côté de lui.

-Montez donc aux barres de grand perroquet voir de quoi il s’agit. L’aspirant toucha son tricorne bordé d’or et se hissa dans les haubans.

Il se tourna vers le capitaine de la frégate qui observait lui aussi à la lunette l’horizon. Il abaissa son instrument. Il traversa le passavant à grande enjambées pour se retrouver sur le gaillard d’avant et pointa sa longue vue sur l’horizon. La silhouette du navire se détachait largement plus et on remarquait qu’il s’agissait plutôt d’un navire de guerre. Boisnoir leva les yeux vers le gréement du grand mât. Le jeune aspirant grimpait jusqu’à attendre les barres de perroquet. Une fois sur place il salua de la main un de ses camarades sur le pont puis jeta un regard vers l’amiral. Puis il pointa lunette vers le navire en approche.

-Navire de guerre, 44 canons, il bat pavillon hollandais !

Le capitaine De Chamareys arriva de nouveau sur la dunette. En serrant frénétiquement la garde de son épée. Il devait regretter que cette voile ne soit pas ennemie. La bataille tant espérée n’allait pas avoir lieu. Cependant il ne semblait pas convaincu par la nationalité du nouveau venu. En effet, en ces temps d’alliance internationale, un vaisseau de guerre appartenait forcément à l’Armada de Beckett.

Lorsque le navire apparut entièrement, toutes les lunettes des officiers se levèrent simultanément. Un sourire se dessina sur le visage de Boisnoir. Les lignes de ce navire trahissaient son appartenance. Malgré les détails de décoration hollandaise la silhouette étaient britanniques. Les peintures de sa coque étaient réellement singulières. Plutôt sombres elle donnaient au navire un aspect de vaisseau fantôme et le rendait même imposant.

Le capitaine de Chamareys abaissa sa longue-vue et lança à Boisnoir un regard interrogateur.

-Préparez vous au combat. On ne sais jamais commandant…

Un sourire illumina le visage du capitaine et un éclair traversa son regard.

-BRANLE BAS DE COMBAT !!! Hurla t’il tendit que Boisnoir joignit ses mains dans le dos et gagna le bord sous le vent.

Cette manœuvre était risqué si le navire d’en face n’était pas un ennemi le capitaine risquait de passer pour un nerveux peureux. Mais après tout ce n’était plus lui le capitaine que risquait-il donc ? Autant ne pas se torturer l’esprit avec ce genre de questions. Pendant que les navires se rapprochaient, la Renommée changea légèrement son cap pour se rapprocher du navire en approche et poursuivre une route parallèle. Boisnoir distinguait les formes qui s’activaient fébrilement sur le pont du navire hollandais.

La noire frégate, continuait sa route, filant sur les flots, qui s'écartaient à son passage, comme dans une reverence respectueuse, saluant la figure de proue:
Une femme, munie d'ailes, les bras croisé sur sa poitrine, ou elle tenait entre les mains, en forme de coupe, une rose...Cette figure ravissante et presque divine reflettait tout à fait l'ame du navire et de son Capitaine...

L'equipage était en mouvement, un abordage se preparait! Mais cela ne se passerait pas comme tout les pillages atécendents, ou les marchands, de peur de perdre leur vie, se rendaient tout de suite...certains mêmes rejoingnaient les rangs de la piraterie, des hommes tyrannisés par leur chefs et qui cherchaient la liberté.
Le batiment en face d'eux était lourdement armé et la bataille allait etre redoutable! Mais aucun batiment n'avait jamais réussi à vaincre la Rose Noire! Certainement parce que ce batiment était trés rapide...même pour un bateau de la Marine Royale!

"Filez à vos postes, bande de chiens galeux! Apportez les munitions! Tenez vous pret." criait Red, sur le pont, donnant ses derniers ordres avant la bataille. "Monsieur Copt, vous savez ce que vous devez faire en cas de represaille, prenez un petit groupe et tenez vous aux aguets...et n'entrez en action qu'au signal" précisa-t il au maitre d'équipage.

Il monta ensuite à la dunette, d'ou il pouvait voir les alentours et le navire ennemi s'avancer vers eux, tout canons sortis...

"Sortez les canons d'tribord!" cria Red "Ouvrez les écoutilles du deuxieme pont!"

Puis il regarda ammusé la frégate française voguer dans leur direction...

"La danse commence..."

Citation :

"Sortez les canons d'tribord! Ouvrez les écoutilles du deuxième pont!"

.

La bataille allait comencer, la prémiere depuis plus d'un mois...l'annonce du pillage avait reveillé ce monstre énorme, assoifé d'aventure et d'or qu'était le navire. Chaque matelot preparait, pafinait chaque détail, pour se preparer à l'affront.
Chaqun avait son rituel:
Il y en avait qui restaient là, immobiles, les yeux clos, se repassant dans la tète les derniers conseils des vétérans.
Des autres étaient tout éxcités, et avaient dejà sortit leurs armes, qu'ils examinaient, anxieux de les voir couvertes de sang.

"Hep la Grenouille! T'a un crabe à la place de la cervelle ou quoi? J'ai dit que nous devons jouer de l'effet surprise, et toi tu te met à jouer du tambour! Tu veux pas lever le pavillon noir non plus pour les laisser se preparer???" cria Red au jeune matelot qui était aux pieds de la dunette.

Le Capitaine était etonnament relaxé...ses muscles étayent détendus, ses pensées claires et il affichait même un sourire au levres! En fait il ne pensait pas au combat, mais à une de ses aventures...une femme sublime! Les cheveux roux et les yeux verts, comme des émeraudes...la peau de péche et les lévres de velour...Qui sait quand les vents la rameneront à ses cotés, à Port Royal.

Mais quelque chose lui toucha la jambe, ce qui tira Red de ses souvenirs et le ramena à la réalité. C'était Malk, le chat noir de bord. Un animal trés inteligent et au pélage luisant, qui se plaisait à gambader sur le pont et à chasser les souris de la cale. Mais c'était aussi un trés bon compagnon, que le Capitaine connaissait depuis longtemps et il fut plus d'une fois trés utile, lors d'une de leurs péripétie.

"Ah Mon ptit Malk!" dit le Capitaine, les mains toujours sur le gouvernail "Tu t'es enfin reveillé! J'espere que tu n'a pas foutu le bordel dans mes appartements..."

L'animal se frotta à sa jambe en ronronant, puis le regarda de ses grands yeux jaunes.
Red le gratta un peu derriere les oreille, puis reporta son attention sur la trajectoire...
Avec le coin de l'oeil, il vit le chat regarder le vaisseau ennemi s'aprocher, le corp parcourru d'un frémissement, les poils de son dos hérissés.

"Toi aussi tu perçoit la situation mon chat hein?" murmura Red à son animal "L'abordage ne va pas tarder...tu sais bien sur ce que tu dois faire." ajouta-t il avec un clin d'oeil

Un roulement de tambour retentit sur le pont de la Renommée. Le branle bas. Les hommes couraient à leur poste. Le martèlement des pieds sur le pont de chêne semblait faire trembler l’élégante frégate alors qu’elle se rapprochait du vaisseau hollandais. Les subordonnés du maître d’armes ouvrait les coffres disposaient contre les fronteaux de gaillard. Les armes se passaient de mains en mains. Les haches et les coutelas étincelaient au soleil pendant que les matelots les saisissaient. Les fusiliers de la Marine se disposaient sur les passavants leur uniforme bleu et rouge les faisaient ressembler à une étrange chenille qui ondulait de long des échelles de gaillards. Leurs guêtres blanches s’alignaient comme les multiples pattes de l’animal. Leur baudrier blanc, la plaque frappée d’une ancre, l’éclat de la garde de leurs baïonnettes ou des sabres que portaient les gradés et les grenadiers reflétait les rayons du soleil faisant briller le pont de la frégate comme un sceptre incrustés d’argent. D’autres soldats en patelot, cette tenue simple utilisée pour les tâches du bord, allaient se poster prés des pièces ou se rangeaient prés de leurs camarades en uniforme dans les hunes.

Les matelots s’élançaient dans les haubans pour monter dans les hunes et assurer la manœuvre durant la bataille. D’autres étaient armés des immenses fusils boucaniers afin de faire déferler un feu mortel sur le navire ennemi et sa dunette, abattant les timoniers et les officiers. Les mousses porteurs de gargousse couraient entre l’encombrement du pont pour apporter les charges aux pièces d’artillerie. Les canonniers chargeaient les canons et s’affairaient autour des pièces de 12 de la batterie et sur les petites pièces de 6 des gaillards. Enfin, ils se tinrent prêts aux bragues, les chefs de pièce se tournèrent vers l’officier d’artillerie attendant l’ordre de mettre en batterie. Enfin les pierriers, petites pièces d’artillerie sur pivot, étaient fixés sur leur chandelier pour déclencher au moment venu un déluge de mitraille sur le pont ennemi. Les gabiers envoyaient la misaine et ferlaient la grand-voile. La frégate s’avançait avec légèreté vers l’horizon une forte moustache d’écume entourait son étrave fendant les flots comme l’éperon d’une galère antique. La fourmilière se figea alors comme si le temps s’était arrêté. Seul le bruit du vent dans les voiles et le grincement des poulies et des mâts rompaient avec ce silence. Le tambour s’était arrêté et se tenait prés du capitaine des fusiliers paré à recommencer sa musique.

- Huit minutes et 27 secondes, commandant. Déclara fièrement un jeune enseigne au capitaine.

Boisnoir n’entendit pas cette annonce. Avec une longue vue énorme, il continuait à observer, appuyé sur une enfléchure, le navire en approche. La forme de la proue semblait bien être hollandaise, les bouteilles et les fenêtres arrondies au sommet confirmaient cette idée. Cependant la mâture, la forme de la coque et sa longueur rappelait un navire britannique. Il se fixa particulièrement sur la figure de proue une jeune femme tendant une rose dans ses mains. Tiens, tiens, tiens.

Un roulement de tambour retentit bref. Ainsi les Hollandais se préparaient au combat. Curieux pour une nation alliée… Boisnoir jeta un regard au capitaine de Chamareys.

-Mettez les pièces de chasse en batterie… Un sourire se dessina de nouveau sur son visage.

Les hommes s’exéctutèrent et les pièces de l’avant furent mises dans les sabords prévues pour le tir de chasse. Les quatre canons étaient fixés aux bragues et les chefs de pièce, boutefeu en main, s’apprêtaient à enflammer la lumière emplie de poudre jusqu’à la gargousse.

Boisnoir lança sa lunette vers la dunette du Hollandais. Cet homme qui se trouvait prés de la barre. C’était… c’était lui !!! Le fameux capitaine de la Rose Noire. Celui là même qui avait servi dans son état major quelques années auparavant lors de la guerre contre les Anglais, quand Boisnoir n’était que capitaine de vaisseau et qu’il commandait l’Ambitieux puis lorsqu’il avait été nommé commodore et qu’il était capitaine de pavillon du Royal Louis avant d’y hisser sa marque de Contre Amiral. La colère faisait bouillonner ses veines. Il abaissa sa longue-vue et regarda le gaillard d’avant. Un jeune homme se trouvait prêt à se jeter à l’eau à moins qu’il ne soit en train de sonder. Il traversa le passavant jusqu’aux pièces de chasse. Il s’adressa aux chefs de pièce.

-Faites descendre cet oiseau de malheur de son perchoir ! Vous le voyez?

-Pour sûr Amiral, répondit le chef de pièce le plus proche. J’ouvre l’quinquet et l’bon, comme à bord de c’bon vieux Serpent quant’j’tais avec vous aux Indes Monsieur. Ces cochons de bataves on les avait pas raté en c’temps là…

-Parfait, déclara Boisnoir qui sourit en tirant son sabre. Comme au bon vieux temps donc –clin d’œil- Mais là batave ou non faites moi valser ce danseur! Parez ! Ecouvillonnez ! Pointez ! Au boutefeu ! FEU !!!

La déflagration fit trembler le pont. La pièce recula violemment perçant le nuage de fumée. Boisnoir avait relevé sa longue vue. Sur le gaillard le jeune mousse qui se tenait sur la planche fut soulevé par l’impact du boulet contre son perchoir et plongea, criblé d’éclisses de bois, dans le flot tumultueux, disparaissant dans l’écume soulevé par l’étrave. Un éclat de rire dément secoua Boisnoir faisant trembler ses massives épaules et rompant le silence de la mer étrangement calme suite au vacarme du canon.

-NAHAHAHAHAHAHAHAH AHAHAHAHAHAH !!! (Quel homme machiavélique !!!) Voilà qui leur fera hisser leurs vraies couleurs ! Qu’ils osent enfin mourir comme les rats qu’ils sont…

La frégate adverse n'était plus qu'à quelques encablures, Red pouvait apercevoir maintenant l'agitation sur le pont.
Toutes ces couleurs, ces décorations...on se serait cru au Carnaval de Nassau!

"Monsieur Copt!" cria le Capitaine "Mettez vous en place."

Le maitre d'équipage, était lourdement armé. Deux sabres pendaient à sa ceinture, sans parler des pistolets, qui décoraient comme des guirlande sa chemise crasseuse. Pas content de cet attirail digne d'un anarchiste Serbe, il tenait dans ses deux mains deux grandes grenades artisanales.

Toute la churme se preparait à ce moment théatrale et spectaculaire, que represantait la rencontre des deux navires. Les plus jeunes était suspendus aux branches du grand mât, fusils en joue, pret à desendre les officiers et les figures charismatiques de l'équipage français.
Dans le ventre de la Rose, les autres s'affaraient autours des canons, les chargeant et suivant les ordres de l'artilleur, un vieil homme à la barbe à l'allemande, une pipe entre les dents.
Les plus gaillards et tromp-la-mort se tenaiet fierement sur le grand pont, ajustant les longues cordes qui leur serviraient à monter à l'abordage de l'ennemi.

Le Capitaine Red était toujours au gouvernail, un sourire nonchalant aux levres. Il avait revetut sa longue cape noire, son tricorne posé sur sa chevelure, recueillie dans un bandana rouge. Une main sur le bois de l'énorme cercle et l'autre sur la poignée de son épée.

Normalment dans les films, c'est là qu'il y a une musique emportante, qui vous fait venir la chair de poule et vous emporte dans des reveries aventureuses. La camera fait un premier plan sur l'héros (--->MOI<--- ), qui, même si autour de lui, l'apocalypse se prepare, reste impassible, et même se marre, rigolant d'une mort presque certaine.
Mais comme dans tout bon film de pirate, c'est les pirates qui gagnent! Sinon qu'el film de pirate c'est??? Bon quelques fois il y a des exceptions...mais c'est parce que c'est des pirates mechants! Les gentils sont toujours victorieux.

Donc dans ce cas, le cruel et machiavelique Amiral de Boisnoir, qui ésperait à une promotions, se voiait tout prés de son but. Ainsi capturant le Capitaine Red, ennemi de la coalition européenne, recherché par la Compagnie des Indes et ennemi N°1 de la couronne Royale française, il aurait pu grimper dans la hierarchie, ou il était dejà hautement placé.
Mais le gentil, plaisant et sympathique Thomas Red, ne se laisserait point capturer comme un vil insecte! Il n'était pas né l'homme qui pourrait faire mouche à l'Ange Noir de la piraterie...Classe le surnom hein? Il avait eté nommé comme ça par une femme rencontrée à Tortuga...il trouvait que sa sonnait bien et c'était devenu maintenant le surnoms par lequel le peuple tyrannisé le nommait. (Tiens sa me rappel un peu Zorro ça...)

Mais retournons à notre bataille...

La Rose Noire s'avançait menaçante vers l'ennemi, perle noire sur l'immensité bleutée de l'ocean, ou toute lumiere était aspirée par le bois...noir.

Le silence était maintenant tombé sur la frégate pirate...chaque matelot attendait l'ordre du Capitaine pour faire quoi que se soit.
Mais Red était un gentleman, il n'abordait pas les navires comme ça, comme un sauvage. Il voulait laisser avant tout une chance de se rendre à l'adversaire. En général, dés que les pauvres matelots voyaient le Capitaine Red et la Rose Noire, ils deposaient les armes, preferant se joindre à la filibuste ou simplement laisser les pirates les piller en leur laissant la vie sauve.

Il descendit donc sur le pont, d'une démarche chaloupée, pret à recevoir le Capitaine adverse, pour une discussion entre gradés. Mais il sentit un brouhaha venir de la Rennomée, et bientôt, la planche qui sortait du flanc du navire noir, vola en morceaux.

"Ils nous tirent dessus Capitaine!" cria un pirate

Thomas se tourna vers lui, le visage figé, un leger sourire...

"Non vraiment? Et tu y es arrivé tout seul?...Bien bien, je vois que nous avons des grands esprit sur ce batiment..." dit-il, un brin d'ironie dans la voix

Voilà, son plan était foutu! Plus d'effet surprise, plus de discussion diplomatique...Ces français étaient des vrais barbares! Espece de bougres belliqueux! Mange-grenouille!

"Monsieur Copt!" cria Red "Barre à tridord! Faites parler les canons de babord!"

Et voilà que la bataille était engagé

Les hostilités avaient commencé.

La Rose avait déployé toute sa voilure, pour capturer les brises marines, qui gonflaient les voiles noires et poussaient le batiment de bois, fin et élancé, paré de tout ses canons.
Les pirates étayent à découvert, ils étayent reveillés, et nul defense ne pouvait resister aux pirates, hommes libres, défenseurs des droits de l'homme et ennemis de la tyrannie royaliste.

"Artilleur! Ne tirez pas avant que je vous en donne l'ordre!" cria Red, un sourire sauvage aux levres

La Rénnomée...ainsi s'appelait le navire adverse, dont le nom brillait en lettres d'or sur sa poupe. Fiere frégate de la Marine Royale, dont les officiers s'affaraient sur la dunette, tandis que les matelots, aux uniformes multicouleurs tournaient en rons sur le pont, aux diverses commandes du maitre d'équipage.
La Rose Noire avait vire de bord et se tenait maintenant perpendiculairement à l'eenmi, qui lui, occupé à les manoeuvres des soldats, ne s'était pas occupé des sujet nautiques.

"Monsieurs Copt! Chargez les canons de 6 avec des mitrailles et des boulets ramés, visez la voilure et le beaupré!" dit le Capitaine, en arpentant le grand pont "Tirez à mon signal."

Ils allaient l'avoir. Ces bougres de français étaient bien trop aveuglés par leur perruques pour voir quoi que ce soit, et ce frêle navire ne pouvait rien contre la haute frégate pirate...Mais aucune bataille n'était gagnée d'avance. Les canons français étaient ravageurs, la discipline était le mot d'ordre à bord...mais toute cette artillerie et cette marchandise devait peser lourd, et la vitesse était bien le pint fort de la Rose.

"Feu!" cria Red, qui fut repercuté en écho par le maitre d'équipage et l'artilleur.

Une rafale partit de la dunette, rejoignant sa cible en un craquement sinistre. La voilure était le plus important, car dés lor que le navire ennemi était bloqué, il suffisait aux assaillant de se tenir à distance, pour ensuite les assaillir à la prémiere occasion.
"Rechargez! Et par la barbe du Diable, maniez vous les fesses! Sinon ce n'est pas le français qui vont vous trucider, je vous l'assure! Monsieur Copt descendez aux deuxieme pont et tenez vous pret!"

Pendant que le Capitaine donnait ses ordres, la Grenouille vint à ses cotés, un sabre à la main, l'air detérminé.

"Et bien chef, on dirait que votre plan est tombé à l’eau ?" dit-il en souriant

Red ne repondit pas tout de suite, restant concentré sur l'adversaire qui se raprochait dangereusement.

"Sache ma jeune Grenouille, que même si mon plan est tombé à l'eau, ce n'est pas la seule corde à mon arc." puis il ajouta avec un sourire "Ait confiance, je suis le Capitaine Red fiston."

La décharge de la Rose Noire cribla de mitraille la grand-voile et la brigantine. Des drosses furent tranchés et Boisnoir du éviter une poulie des haubans qui venait de se décrocher. A ses côtés un caporal des fusiliers tomba en crachant du sang et en s’agrippant le ventre avec frénésie. Des filins étaient tranchés, des éclisses de bois furent arrachés de la muraille ou des passavants. Ca et là, un homme s’effondrait inerte ou tenant un membres arrachés, rendus fou par la douleur il essayait de se le remettre en place. Le capitaine tonnait des autres dans son porte-voix, sur le gaillard d’avant le capitaine en second observait d’un air sévère les canonniers de la batterie bâbord parés aux pièces.

-Il révèle ses vraies intentions, nota nonchalamment Boisnoir qui était revenu sur la dunette.

-Chargez les canons à boulets pleins, hurla le capitaine. Mettez en batterie à bâbord !!!

Les canonniers s’affairaient autour des lourdes pièces de 12, sur chaque bord quatorze de ses canons étaient alignés. Elles nécessitaient chacune neuf hommes pour les servir plus un mousse qui était chargé de monter depuis la Sainte Barbe les gargousses de poudre. Les pèces à elle seule pesaient plus de 4000 livres. Le chargeur enfournait dans la gueule des canons avant d’enfourner une tape d’étoupe et de tasser le tout avec son refouloir. Enfin les canons furent prêts.

-En batterie, gueula l’officier commandant la batterie.

Sur le pont et sur les gaillards, les servants appuyèrent sur les palans pour faire remonter les canons sur leurs bragues. Les roues grinçaient et bientôt les pièces 12 rejoignirent leurs homologues de 6 à l’embrasure des sabords.[/color]

[color=cyan]-Parés à tirer commandant ! S’exclama le lieutenant chargé du canonnage.

-Tirez en plein bois à hauteur de leur batterie haute ! Lui lança Boisnoir.

-Ecouvillonez ! Pointez !

Les canonniers tirèrent le coussin pour régler la hausse avant de s’assurer de la visée. A peine un demi mille séparaient les deux vaisseaux.

-Au boutefeu !...

Les chefs de pièces tendaient le boutefeu au dessus de la lumière du canon. Les autres servants s’écartaient de la pièce pour éviter le recul en se bouchant les oreilles pour se protéger du bruit.

-FEU !!!

Un bruit infernal retentit les vingt pièces bâbord de la Renommée tirèrent quasi-simultanément accusant un fort recul et tendant leurs bragues au maximum en faisant grincer leurs essieux sous la vitesse. Des flammes orangées sortaient de leur gueule en projetant des étincelles qui mourraient dans la mer ou sur le pont. Un nuage de fumée s’éleva en tourbillonnant, masquant le navire adverse. Boisnoir vit les mâts trembler sous les impacts des boulets et entendit le craquement sourd du fer pénétrant la coque ou encore le bruit léger des boulets qui tombait à l’eau en distinguant même les gerbes d’eau retombant en fines gouttelettes dans l’eau.

Lorsque la fumée se dissipa sous le vent, Boisnoir leva sa longue vue pour constater l’ampleur des dégâts. Il distingua nettement les cicatrices qu’avait laissé la bordée de la frégate française. Une grande partie du pavois avait volé en éclats laissant les passavants dénudés et meurtris. Il y avait quelques cadavres qui gisaient, silhouettes informes et désarticulées comme figées par le temps alors que leur navire continuait de prendre de la vitesse. Quelques éclisses avaient tranchés des manœuvres et perçaient des trous dans les basses voiles. Plusieurs projectiles avaient pénétré la coque au niveau de la batterie de 6 et avaient du y causer un vrai carnage. Un d’entre eux avait entamé un sabord et deux autres avaient réduits en bouillie les canots sur leurs chantiers. L’ennemi n’avait pas eu le temps de les mettre à l’eau avant le combat. Boisnoir savait à quel point un boulet dans une embarcation aussi fragile était dévastateur : les échardes tranchantes comme des poignards volaient et semaient la mort dans la batterie confinée.

Cependant l’activité sur le pont du navire adverse ne s’arrêtait pas pour autant. Déjà les marins se lançaient pour tirer les blessés à l’abri. Boisnoir leva sa lunette et jeta un coup d’œil au pavillon qui flottait au grand mât. Le pavillon de ce cher Thomas Red. Comme une épitaphe à leur folie il continuait à les narguer. Un sourire mauvais se dessina sur son visage.

-Hissez mon pavillon personnel au grand mât…

Les hommes s’exécutèrent et l’emblème que Boisnoir avait lorsqu’il chassait les pirates dans sa jeunesse s’en faisant craindre et redouter. Le drapeau blanc frappé par une croix rouge en diagonale. La Croix Sanglante qui avait semé l’effroi parmi ses adversaires se déployait avec majesté au dessus du champ de bataille nautique. Un vivat accueillit le drapeau.

-Rechargez les canons, double charge avec de la mitraille pour faire bonne mesure… Virez de deux rumbs Monsieur Lombiais nous allons prendre ce pirate en écharpe. Puis à l’attention de Boisnoir. Le vent est en notre faveur mais ce bougre a l’air d’un fin manœuvrier malgré ce navire.

-Ses pièces sont plus légères que de coutume. Notre seule chance est de lui causer suffisamment de dégâts pour le ralentir et le forcer à amener.

Enfin Red se trouvait face à lui. L’heure de la revanche avait sonné…

HJ : Pour les termes nautiques n’hésitaient pas à poser des questions dans le chantier naval.