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 Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP

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Lord Cutler Beckett
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MessageSujet: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:25

Ce RP avait été commencé sur un autre forum. Je préfère le délocaliser ici pour le continuer en toute tranquillité Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP 801848

BECKETT


Le manoir du gouverneur Swann semblait un peu vetuste. Cette demeure de construction ancienne avec deux ailes avancant et trois perrons, se deployait au bas d'une immense pelouse sur lequel etait planté quelques torches entre des bouquets de grands arbres espacés tandis qu'un assortiment d'arbustes, badamier, cédrat et grenadier bombaient leurs touffes de verdures inégales sur la ligne courbe du chemin sablé. A travers la brume qui commencait à s'elever, on distinguait des bâtiments à toit d'ardoises, éparpillés dans la petite prairie que bordaient en pente douce deux coteaux d'ou se dressait d'immenses cocotiers, et par derrière, dans les massifs plus luxuriants, se tenait sur deux lignes parallèles, les remises et la residence des domestiques. Les rideaux était tirés mais ils filtraient une lumière chattoyante signe d'une activité. On ne distinguait rien de l'interieur mais la lumière des bougies laissait flotter quelques ombres à peine visibles. Le vent faisait vaciller les flammes des lampions du jardin et les longues feuilles des cocotiers frémissait en sentant cette douce brise les carresser. On entendait des éclats de voix provenant du premier étage et un rire strident traversa les carreaux d'une des fenêtres. En contradiction avec la journée, les nuits des caraïbes était fraîches, particulièrement lorsqu'on se trouvait près des côtes. Un bourdon carillona au loin. Sept coups firent trembler la ville qui, acoutumé à pareille clameur, ne sembla guère s'en préoccuper. Seul, deux silhouettes parraissaient se presser vers le portail d'entrée du manoir. La première était assez grande et sa stature laissait supposer, même à contre-jour, qu'elle appartenait à un homme. On ne pouvait néanmoins deviner que l'homme était d'un âge avancé et que ses traits était marqués par l'experience. Son visage trahissait une inquiétude certaine et il se comportait de manière étrange, remettant sans cesse sa cravatte et rajustant fréquemment son veston. L'autre ombre ne semblait pas plus calme que la première. D'un plus petit gabarit, des cheveux dont on ne pouvait discerner la couleur lui tombait en cascade sur ses frêles épaules. Elle tenait sa robe dans une main tandis que l'autre s'affairait à aplanir ses mèches rebelles. Ils se hâtaient vivement et le bruit de leur pas retentissait comme dans une église sur le pavé. Ils dépassèrent la grande porte de fer annoncant leur entrée dans le jardin des Swanns. Comme pour indiquer leur arrivée, deux lampions s'éteignirent lors de leurs premiers pas sur le chemin sablé. Un vent froid carressa doucement la nuque de la jeune femme qui fut parcourue d'un intense frisson. Elle s'arreta alors un instant pour remettre son manchon sous l'oeil attentif d'un angelot de marbre immobile sur une fontaine du même materiau. Le clapoti de l'eau faisait oublier un instant celui des vagues et lui rappelait la terre de France. Son grand-père la tira de sa rêverie en lui signalant qu'ils avaient du retard. Elle rejoignit l'homme et coupèrent par la pelouse afin de gagner un peu de temps. Le flamboiement des lumières de la demeure paraissaient de plus en plus clair à mesure qu'ils approchaient et les voix devenaient plus distinctes. Les saccades du bruissement de l'herbe sous leur pas s'accelera et ils furent bientot face au perron comportant trois marches. La fille fut la première à les grimper suivit du vieil homme qui s'essoufflait. Arrivée devant la grande porte en bois exotique, l'homme indiqua à Agnès d'attendre un instant. Lorsque ses râles furent plus silencieux, il se retourna vers elle. Ils se regardèrent dans les yeux un instant puis après un hochement de tête indiquant qu'ils étaient mutuellement préparés, il tendit son bras afin de frapper à la porte. Les deux coups furent brefs mais eurent le mérite de mettre fin aux tintements de verreries ainsi qu'aux éclats de voix. Des pas lents se firent entendre sur les dalles de marbres et on ouvrit la porte. Dans l'entrebaillement de celle-ci se tenait un majordome en perruque poudrée, plutot richement habillé il semblait etonné de les voir. Il arqua un sourcil et questionna :

-" Mademoiselle et Monsieur, je suis navré de vous apprendre que ceci est une reception privée. Il me faut donc vous demander de..."
-" Monsieur et mademoiselle Delacroix, qu'elle joie de vous voir en ces lieux."

Le domestique se retourna, laissant la porte s'ouvrir entièrement. Un homme de taille très moyenne se trouvait dans le hall d'entrée. Il se tenait bien droit s'appuyant un peu sur la canne au pommeau d'argent. Sa posture trahissait la desinvolture d'un souverain et son visage avait une de ces pâleurs splendide qui donne toute leur majesté aux marbres blanc de Toscane. La première chose dont on pouvait se douter c'est que cet homme devait avoir un intarrissable charisme pour en deverser sur les gens à si larges effluves. Le majordome inclina la tête et se pressa vers une autre tâche. Lord Cutler Beckett ne lui accorda pas un seul regard, celui-ci glissant perpetuellement entre celui du vieil homme et de sa petite fille.
*Cette petite n'a pas changé d'attitude, toujours aussi gênée. Ma présence l'effraie peut être ?*
Il fit quelques pas dans sa direction et, executant un courbette, lui présenta la paume de sa main gauche. Il reiterra l'evenement qui les avait séparés deux jours auparavant. Le baise-main fut, comme la dernière fois, bref et Beckett poursuiva les civilités avec un hochement de tête à l'egard de l'homme.

-"J'ai abandonné mes invités dans le salon. Vous me ferrez grand plaisir de venir les rejoindre au plus vite."

En disant ses mots, il ne put s'empecher de fixer la jeune femme donnant alors l'impression qu'il n'adressait la parole qu'à elle seule.


Dernière édition par le Jeu 12 Juil - 20:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:26

Agnès Delacroix


Les jours qui avaient suivi l'arrivée à Port-Royal avaient semblé interminablement longs pour la jeune Agnès, cloîtrée dans sa chambre à l'auberge. Edgard, son grand-père, faisait parfois durant des heures les cent pas, nerveux et pensif. Oui, il avait accepté l'invitation pour sa petite-fille, mais était-ce bien prudent ? La demoiselle n'avait pas l'air de craindre quoi que ce soit. Acharnée comme jamais, elle avait trouvé dans le fond de sa valise l'une de ses vieilles robes : il s'agissait de la seule qui puisse égaler sa verte pomme en matière d'élégance, enfin...elle avait connu des jours meilleurs. L'adolescente s'était mise tout de suite à la tâche. Aiguille et fil en main, elle avait réussi à raccommoder sa précieuse robe qui, elle l'espérait, lui donnerait fière allure. Enfin, le jour tant attendu arriva. Le matin même, Agnès effectua les derniers essayages ; debout devant la glace, elle s'était admirée sans arrêt, cherchant à repérer le moindre défaut. Son grand-père avait trouvé ce qu'il avait de plus approprié à mettre -sa vie en mer ne l'avait pas obligé à être impeccable et ce fut au terme de quelques heures qu'il mit la main sur un ensemble convenable. Avec l'aide de la jeune fille, il avait pu se prétendre présentable, Agnès quant à elle, était enfin satisfaite d'elle-même. Lorsque le soleil avait entamé sa descente à l'horizon, l'angoisse des Delacroix était à son summum. En vérité, Edgard avait peur de ne pas être à la hauteur et Agnès s'inquiétait de sa tenue, ses manières, son vocabulaire...Elle se demandait aussi si d'autres invités prendraient part au dîner. Et si c'était le cas, comment agirait-elle en leur présence ? Leurs esprits étaient si absorbés par leurs réflexions que c'est dans un cri de surprise que la jeune fille annonça qu'ils étaient en retard. Se recoiffant rapidement dans le miroir, son grand-père fut pratiquement obligé de la traîner à l'extérieur de la chambre. Dans la salle principale, là où ils s'étaient restaurés ces derniers jours, beaucoup de gens levèrent les yeux de leur assiette ; mais où allaient donc ces deux individus pour se permettre de tels habits ?

Agnès inspira une bouffée d'air frais alors que la porte se refermait sur eux ; heureusement, dans les jours précédents, elle avait repéré le manoir, qui appartenait en vérité au Gouverneur Swann à ce qu'elle avait entendu dire. Mais, trop captivée par le dîner qui approchait, elle n'avait pas cherché à en savoir plus sur ce fameux gouverneur. Une brise vint déplacer légèrement ses boucles rousses, qui cascadaient librement sur ses épaules ainsi que sur sa nuque. Elle replaça l'une des mèches d'une main, empêchant sa robe de traîner au sol de l'autre, et soupira -pour l'heure elle était aussi paniquée que son grand-père. En effet, Edgard ne cessait de rajuster son habit, malgré qu'il lui soit impossible de faire mieux. De nouveau, alors qu'ils traversaient l'énorme grille, Agnès se questionna sur sa tenue. C'était une robe semblable à celle qu'elle portait lors de son arrivée : le manteau de robe était rouge cerise, les nombreux jupons, la jupe et le corsage étaient blancs, ainsi que les engageantes de dentelles. L'étape la plus dure avait été de lacer le corset, Edgard n'avait aucune expérience en la matière et sa petite-fille n'était pas très expérimentée non plus. Après cinq ans passés sur un navire, ils n'avaient plus coutume de ce qu'ils devaient porter. Heureusement, la jeune fille avait trouvé de l'aide auprès de l'une des serveuses à l'auberge, qui avait bien voulu l'aider à se vêtir -elle avait bien cru mourir lorsque sa cage thoracique avait été compressé dans ce carcan mortel. Deux lampions s'éteignirent alors que ses pas la menaient sur la propriété des Swann. Un frisson parcourut la demoiselle qui s'arrêta pour profiter de cet instant. Ces derniers temps, elle avait appris à se délecter au maximum de chaque minute. Elle replaça son manchon, le regard vague et rêveur. Le bruit de l'eau dans la fontaine dessina sur ses lèvres un sourire...Elle adorait les fontaines ; c'était si beau, tellement fascinant...

« Agnès ! » souffla Edgard.

La principale intéressée se retourna ; il lui indiqua alors qu'ils étaient en retard et qu'il valait mieux se dépêcher sans attendre. Intérieurement, le vieil homme se dit qu'elle aurait tout le temps d'admirer la fontaine plus tard, un autre jour peut-être. Agnès entendit alors des éclats de voix et son coeur se mit à battre plus vite. Ils y étaient, à cette soirée qu'elle avait attendu impatiemment. Ses talons claquèrent sur les marches du perron et malgré son excitation, elle s'arrêta lorsque son grand-père lui fit signe. Elle oubliait parfois qu'il n'avait plus la forme et l'âge...Trépignant d'impatience, l'adolescente suivit le poing de l'homme quand il frappa deux coups à la porte ; les bruits de l'intérieur se turent. Aussitôt, la jeune fille se calma. Elle lissa sa jupe, prit une grande inspiration et leva les yeux dans l'entrebâillement de la porte. Ses beaux yeux verts s'écarquillèrent un peu devant la richesse des habits du domestique ; et elle qui n'avait qu'une robe piètrement raccommodée ! Pendant un instant, elle fut tentée de fuir, mais une voix retentit alors, la dissuadant de tous mouvements. Elle sentit ses joues s'empourprer, cependant -grâce à un effort que l'on aurait pu qualifier de surhumain- elle réussit à calmer les battements de son coeur et esquissa un sourire timide. Le baise-main la fit -comme la première fois- frémir, un sentiment entre la peur et une extrême timidité l'empêcha de dire quoi que ce soit et la demoiselle se contenta de sourire. C'est avec attention qu'elle considéra le lord : toujours la même prestance qui intimidait Agnès au point où elle en restait muette. Edgard, lui, parut moins affecté. Il répondit avec respect au signe de tête de la part de l'homme.

« Oui, bien sûr, il ne faudrait surtout pas les faire attendre. Nous nous excusons pour notre retard, Mylord, Agnès a eu quelques difficultés imprévues... »

Comme sortie d'un rêve, la jeune fille sursauta à l'entente de son prénom et rougit de plus belle.

« Oh ! Oui, tout est de ma faute, j'en suis sincèrement désolée... »

Son regard se plongea un instant dans celui du lord, mais elle ne put supporter bien longtemps un tel contact visuel. Intérieurement, elle en voulait un peu à son grand-père de remettre la faute sur son dos ; certes, elle avait eu de la difficulté au niveau de ses vêtements, mais elle n'était pas la seule en cause...Rapidement, Agnès chassa les reproches de son esprit et tenta de s'imaginer les invités de Lord Beckett. Sûrement de nobles personnages un peu prétentieux qui se feraient un plaisir de lui rappeler son rang...Soudainement plus nerveuse, la demoiselle se mordit la lèvre inférieure, le regard fixé au sol. Se contenterait-elle de simples sourires ou d'un "bonsoir" bien courtois ? Ferait-elle mille et une manières pour leur plaire ? Après tout, elle serait certainement "l'enfant" dans cette soirée et elle ne devait pas prétendre l'élégance d'une grande dame. L'image qu'elle avait d'elle-même n'en était rien : une fillette dans une vieille robe rapiécée, voilà ce qu'elle voyait. Toute l'assurance qu'elle avait réussi à prendre au cours de la journée s'était évaporée plus rapidement encore...
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:27

Ann-Elisabeth Hargreaves


Encore un dinner. Une reception de plus. Que ce soit à Londres ou ailleurs, il avait des choses bien immuables. Seule dans sa chambre, Ann-Elizabeth ecoutait le silence, en carressant distraitement Bulle. Un silence bien particulier, fait du clapotis de l'eau, du vent dans les branche et de bruissement lointain de la ville. Loin, bien loin de l'atmosphère qui allait regner dans le salon d'ici un moment.
La jeune femme n'avait aucune motivation à se preparer. Son goût aurait plutôt été de boire une camomille et de se coucher. Elle aurait put refuser l'invitation de Beckett, si elle avait été chez elle. Mais ces discussions avec l'architecte lui avait bien fait comprendre que les travaux ne serait pas terminer avant la fin de ce mois, au mieux. Ann-Elizabeth ne se faisait pas d'illusion. cela voulait dire, pas avant le mois prochain , si ce n'est le suivant.
Trudy entra dans la pièce et s'affera. La contesse eut un petit sourire amusé. La situation se repetait. Elles etaient dans la même configuration que lors de son arrivée a Port-Royal. N'avait elle pas dit qu'il y avait des choses immuables.


"-La nuit va être fraiche madame" fit la jeune servante, brisant le silence meditatif de sa maitresse.
D'abord, celle-ci ne repondit pas , absente , puis, detournant les yeux de la fenêtre, elle regarda la domestique avec un doux sourire.


"-La verte ira très bien , ne t'inquiète pas Trudy. Mais tu gardera tout de même mon châle, ne sait on jamais. Toutefois, Dieu sait que les esprit s'echauffe en ce genre de soirée."

A contrecoeur, elle quitta son poste d'observation. encore un rituel immuable. Se baigner, se preparer, se farder legerement, ajouter une legère touche de parfum fruité. Rien de trop non plus. Elle choisit un fin collier, que Trudy lui passa autour du coup.
Se levant de sa coiffeuse, elle alla se regarder devant le miroir. Passant devant la fenêtre, elle vit une jeune fille et son chaperon penetrait dans la cour du manoir. Elle s'observa dans le miroir. Etat ce elle, cette jeune fille blonde meché d'anglaise delicate, qui semblait bien convenable dans sa robe de soie verte printemps rehaussée de fil d'or blanc.
Non , c'etait l'autre: lady Shaftesbury, la femme sur la defensive , qui passait son temps a des plaisirs futiles, offrant sourire et bon mot a tous, et magouillait avec un français au sujet de la possession de terre dans les Caraïbes... Ou etait la jeune fille du Pays de Galles qui passait ses journées a rire. Ou etait rellement passé la vrai Ann-Elizabeth.

*Morte a ton mariage très chere* songea t'elle.


Un baiser à l'intention de bulle et elle sortit de sa chambre. Elle parcourut le hall de l'etage et descendit rejoindre les autres invités. A pas comptés, elle avançat vers le salon. Deux gardes de la compagnie des Indes était à la porte.

*Sommes nous à une negociation militaire ? Ne pouvait il pas placer un valet, comme tout le monde ? *

Mais elle ne laissa rien apraitre de ses pensée, se contentant d'un sourire pour les deux hommes qui poussèrent les portes du salon. Elle entra , un sourire collé au lèvres. A l'interieur , Beckett avait acceuillit une jeune fille et un vieil homme. Sans doute ceux qu'elle avait entraperçut tout à l'heure.

"-Pardonnez le retard d'une jeune femme trop coquette." fit elle avec une petite moue d'excuse.
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:28

Beckett


Beckett déposa sur elle le regard de ses beaux yeux et ses lèvres arquées exprimèrent un indicible sourire… Lorsqu’elle détourna le regard il eut, comme la dernière fois, une bouffée d’orgueil lui montant à la tête. *Etait-ce là trop de fatuité de ma part ? * Son visage trahissait un léger contentement. * Oui, c’est un peu fat sans doute…*Lorsque le vieil homme annonça que leur retard était dû aux coquetteries d’Agnès, il ne pu s’empêcher de l’imaginer se faisant belle. Là, assise devant une glace à repoudrer son minois, à rajuster son corset… Il est vrai qu’il les avait sans doute mis dans l’embarras avec cette invitation. Deux bourgeois à la table de la noblesse britannique… Cela pouvait faire désordre. Il se pressa de dire, prenant une voix rassurante et mélodieuse :

-« Ne vous inquiétez en rien. Vous n’êtes pas les plus en retard. »

Avec un fin sourire, Lord Beckett observait les deux invités. Il connaissait à merveille ces moments de béatitude où il faut faire silence. Les Delacroix s’adaptaient à leur nouvel environnement. Ils scrutaient durant quelques instant dorures et marbre blanc. Jugeant que le silence avait assez duré et qu’il se devait d’être tranché, Beckett poursuivra :

-« Veuillez maintenant me suivre, la réception se situe au premier. »

Il appela le domestique précédemment congédié et lui demanda de débarrasser ses invités de leurs effets. Ils entamèrent ensuite l’ascension des escaliers. Un lustre immense suspendu au plafond de l’entrée, éclairait de ses milles diamants l’intégralité de la pièce, déversant des cascades d’opales sur les murs. Un coup d’œil en arrière permis au Lord d’apercevoir Agnès. L’élancement des rayons irisés sur ses cheveux et sa robe donnaient l’impression qu’elle n’était plus qu’un brasier ardent. De son corset à sa chevelure en passant par les taches de rousseur sur sa poitrine, tout semblait léché par quelques flammes des enfers et autres diableries. On aurait pu la confondre avec une sorcière si son regard n’avait pas croisé le votre. Ce regard d’enfant apeurée, impossible à associer à celui d’une quelconque magicienne…
La montée des marches se poursuivit en silence. A mesure que les pas se succédaient, Beckett se questionnait sur comment il allait procéder afin de les présenter aux autres invités. Un doute lui assena l’esprit. Il est vrai que ce n’était que folie que d’annoncer des Bourgeois en ces lieux.
Mais peut-importe. Sentant son esprit défaillir sous les interrogations, Lord Beckett les repoussa d’une seule pensée : C’était lui le maitre de maison, le dirigeant ici. Il se réservait le droit de choisir les personnes à inviter, qu’importe ce que les ragots peuvent dire, il les ferait taire d’un revers de sa manche. Cette attitude plus capricieusement puérile que murement vaniteuse lui resta en tête comme l’évidence même.
Arrivé au premier étage, ils tournèrent à gauche afin de déboucher sur un couloir richement décoré. Les parois blanches étaient ornées de tableaux d’anciens gouverneurs, d’illustres hommes politiques et de célèbres marins… dont tout le monde se fichaient éperdument. Ils longèrent un instant le corridor avant d’aboutir à l’entrée d’une grande pièce d’où provenait l’intégralité des voix. Le grand salon était aménagé à la mode londonienne faisant un étrange contraste avec le reste du manoir. La lumière chatoyante émanant de l’immense cheminée faisait jouer les ombres de quatre personnes sur les murs. Le quatuor se tenait debout prés d’une grande table comportant 9 couverts et autant de chaises. Beckett s’apprêta à présenter les nouveaux venus lorsqu’une voix féminine le devança. Sa tête pivota vers sa droite et il aperçu alors Ann-Elizabeth. Elle s’était appliquée sur sa tenue et rayonnait à présent de beauté. Elle demanda de se faire pardonner pour son retard affichant un visage d’enfant cherchant à se faire excuser.
Le lord exhiba un petit sourire et fit d’une voix qui se veut conciliante :


-« Vous êtes toute pardonnée ma chère, vous arrivez à temps pour les présentations. »

Il prit doucement la main de l'excusée et y deposa ses fines lèvres un instant. Il se tourna ensuitevers un homme de taille moyenne, on lui donnait au bas mot 45 années. Ses cheveux poudrés étaient posé sur une tête rondouillarde au visage rubiconde. Avec son gros nez et sa bouche vermeille, cet homme paraissait bon vivant, aimant la bonne chère et le vieux vin. Il avait de petits yeux noirs encastrés dans leur orbites qui scrutaient un à un les inconnus.

-« Laissez-moi vous présenter le Comte Johnson Chasterlay… »

Il hocha la tête à l’égard d’Edgard et remua ses petites mains aux doigts boudinés afin d’exécuter deux belles révérences pour ces belles jeunes femmes.

-«…Ainsi que sa femme, Lady Chasterlay. »

Le lord indiqua une petite femme d’apparence austère. Elle avait fait un chignon de ses cheveux argentés et de petites lunettes soulignaient ses traits autoritaires. Elle semblait plus sèche encore que du pain rassis. Ses vêtements semblaient sortir d’une époque révolue et ses bijoux trahissaient son manque de gout en la matière. Elle hocha à peine la tête d’un air agacé.

-« Voici maintenant le révérant Tom Walter accompagné de sa femme, Ophelia Walter… »

Les yeux du révérant attendrirais un bourreau prêt à lui couper la gorge… Mais son regard était tout ce qu’il y avait d’attractif en lui. Il était grand et maigre à faire peur, son nez pendait un peu et ses fines lèvres était aussi serrées que son fessier. Il était vêtu d’un bure noire traditionnelle.
Sa femme quand à elle semblait plutôt timorée. Elle paraissait terriblement plus jeune que son mari. Ses cheveux était longs, lisses, noirs et donnaient l’impression d’être constamment mouillé au vu de leur brillance. Elle portait une simple robe bleue azur assortie à ses yeux. Les deux saluèrent les derniers venus de manière très simple.
Beckett s’adressa alors aux Delacroix en désignant Ann-Elizabeth :


-« Et voila une ravissante jeune femme, comtesse de Shaftesbury. Ann-Elizabeth Hargreaves. »

La laissant faire les convenances, il reprit ensuite en s’adressant cette fois aux personnes déjà exposées :

-« Je vous présente maintenant Edgard Delacroix, le père d’un des plus fidèle lieutenant du commerce maritime aujourd’hui décédé. J’ai eu vent de ses exploits alors qu’il était en vie, malgré sa nationalité. J‘ai eu le plaisir de rencontrer ce monsieur voila maintenant deux jour et je l’ai donc prié de venir nous rejoindre ce soir. »

Beckett glissa maintenant son regard sur Agnès :

-« Et voici sa jeune petite-fille. »
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:29

Agnès


Encore et toujours cette gêne omniprésente, qui l'obligeait à détourner le regard. Agnès se sentait bien bête d'être aussi peu sûre d'elle. Était-ce à ce point intimidant d'avoir été conviée à ce dîner ? La demoiselle n'avait qu'une seule réponse : oui. Oui, terriblement. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle faisait partie de la liste des invités. Pourquoi elle ? Et pourquoi pas une autre ? Après tout, elle avait bousculé le secrétaire, agissait -selon Edgard- de manière insolente et, surtout, elle était loin d'être une ravissante noble britannique...Elle n'était qu'une petite bourgeoise française, elle, Agnès Delacroix, la simple fille d'un lieutenant mort depuis quelques années. Et heureusement qu'elle eut un père tel que lui, sinon elle n'aurait rien eu dont être fière. Néanmoins les paroles de Lord Beckett la rassurèrent un peu, son retard était pardonné. Son regard s'attarda un instant sur lui, puis elle s'autorisa à détailler le hall. Tout cela était très impressionnant ; Agnès n'avait jamais vu une telle somptuosité. Intérieurement, elle se demandait, considérant la beauté des lieux, si l'on pouvait avoir plus majestueux quelque part ailleurs. Si cette splendeur n'était que celle du manoir d'un gouverneur, à quoi devait-on s'attendre au château du roi ? Pour elle, tout cela relevait de l'irréel. *Je suis encore en train de rêver, c'est ça. Et bientôt, les cris des matelots me réveilleront et je devrai retrouver grand-père sur le pont...* Pendant un instant, elle jeta un coup d'oeil à son grand-père. Il semblait aussi absorbé qu'elle par la contemplation de l'environnement. Rassurant de savoir qu'elle n'était pas la seule émerveillée par la décoration du hall. Petite, elle avait souvent rêvé de vivre dans un manoir comme celui-ci. Elle s'imaginait épousé un homme important qui posséderait des terres et une demeure aussi belle que celle-ci...Le maître de maison les pria alors de le suivre et un domestique -celui qui leur avait ouvert- vînt les débarrasser.

Dès qu'Agnès posa les pieds sur la première marche, elle sentit l'angoisse former une boule dans sa gorge. Au haut de cet escalier aurait lieu une réception particulière, qui pouvait changer beaucoup ; si elle faisait bonne impression, tant mieux, mais si elle passait pour une gamine immature, son séjour à Port Royal ne serait peut-être pas aussi magique qu'espéré. On la reconnaîtrait pour l'impression qu'elle avait fait à cette soirée. Son regard courait sur tous les détails qu'elle pouvait saisir, la jeune fille ne voulait surtout rien manquer. Encore une fois, elle se répétait que cela n'arrivait pas une seconde fois et qu'elle devait en profiter. Ils atteignirent l'étage et s'engagèrent dans un couloir ; les tableaux attirèrent l'attention d'Agnès qui se permit de détailler chacun des visages alors qu'ils avançaient. Enfin, ils arrivèrent à l'entrée d'un grand salon contrastant avec le reste du manoir. Mais l'adolescente fut charmée : cette pièce était définitivement sa favorite. Pendant un instant, elle parvint même à faire abstraction de l'inquiétude qui lui nouait l'estomac. Cependant, une voix la sortit de ses rêveries. Une jeune femme très élégante venait de s'excuser de son retard. Le regard de la jeune française s'attarda un instant sur la nouvelle venue, mais elle n'eut pas le loisir de l'observer plus longtemps car se fut l'heure des présentations. Agnès s'était attendue à quelques invités, certes, malgré tout elle se sentit d'autant plus angoissée. Le comte et sa femme, le révérant et sa femme ; la jeune fille ne put que leur sourire timidement en tentant de contrôler les battements de son coeur.

Lord Beckett leur présenta alors la jeune femme qui s'était excusée de son retard. Elle était donc comtesse ; voilà qui ajoutait à son importance. Mais la jeune fille appréhendait légèrement de dîner en sa compagnie, il s'agissait de cette fameuse Ann-Elizabeth Hargreaves, celle qui avait désiré voir prestement le lord quelques jours auparavant. Agnès hésitait entre faire une révérence, un hochement de tête, un simple sourire ? Elle opta pour un sourire légèrement plus soutenu, qui s'effaça quelque peu lorsque leurs propres présentations furent faites. Edgard, un peu mal à l'aise, se contenta d'un signe de tête. Sa petite-fille, elle, figea. Elle ignorait si elle devait rajouter son nom, se taire, sourire, baisser les yeux...Confuse, elle esquissa un faible sourire, puis porta son regard vers le sol. Comme elles étaient nombreuses ces fois où elle voulait à tout prix disparaître. Si elle avait été plus émotive, elle se serait certainement mise à pleurer. Prenant son courage à deux mains, elle releva la tête. Une série de questions l'assaillirent : elle se demandait bien pourquoi elle était si timide, elle qui, en général, arrivait à se sentir à l'aise assez rapidement. *Je dois être maudite pour sans cesse rougir de la sorte...* En effet, les joues pâles d'Agnès prenaient peu à peu une teinte rosée qui rendait son visage enfantin. Pour cacher son malaise, elle afficha un énième sourire et effectua une timide révérence. Son regard vert se perdit ensuite dans l'étude des invités, détaillant leurs visages comme pour saisir leurs intentions. En vérité, la demoiselle avait bien peur de tomber sur ces nobles prétentieux qui se croient bien au-dessus de tout grâce à leur titre. Et si c'était le cas, qui sait ce qui pourrait se passer...

Agnès ne s'imaginait pas tenter de leur ressembler. Elle leur donnerait certainement raison à tout ce qu'ils diraient, leur montrerait son respect ainsi que son admiration...La considéraient-ils au même niveau que les villageois qui déambulaient dans les rues ? Chaque nuit, ils dormaient tous dans de confortables lits, alors qu'elle devait se contenter de l'auberge...ou encore d'une cabine dans le Golden Seabird lorsqu'elle voyageait encore avec son grand-père. Ils vivaient définitivement dans deux univers différents, séparés par la barrière de la fortune. L'adolescente posa son regard sur Ann-Elizabeth. La voilà, cette femme qu'elle voulait être, cette grande dame pleine de grâce à qui elle voulait ressembler. Prenant conscience qu'on remarquerait son regard insistant, elle détourna aussitôt les yeux.
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:30

Ann-Elizabeth


*Oh God...Le reverant, il ne manquait plus que lui.*

"-Mon père." fit la jeune femme en s'inclinant legèrement " C'est un veritable soulagement de vous voir enfin. Je dois rendre grace a Messire Grasbury, l'aumonier present sur le navire qui m'a amené jusqu'ici, mais je suis bien aise de pouvoir de nouveau suivre un culte regulier. Dieu sait a quelpoint il est compliqué d'être bon chretien sur un navire."

Elle decocha un sourire d'ange , comme toujours. Aucun homme etait capable de voir sa vraie nature lorsqu'elle faisait ce genre de sourire. Elle parcourut les convive du regard. Un bon mot pour chacun. Un compliment pour tous. Elle fit ce qu'elle faisait habituellement.
Elle jeta a peine un regard à l'adolescente , se contentant de presenter ses condoléances à Monsieur Delacroix, pour son fils. Puis seulement , elle se tourna vers Agnès avec un regard scruteur mais doux.
Cette enfant devait avoir eut une histoire bien particulière pour ne pas être encore mariée à l'heure qu'il est. Elle etait fraiche et jeune. Plutôt jolie avec son charme juvenil, mais beaucoup trop rougissante. Trop enfantine. Cela pouvait plaire a certains hommes.Et s'il n'y avait pas encore de pretendant a sa porte, c'est qu'elle sortait a peine du couvent. Elle etait française, et les catholiques avaient souvent recour a ce genre de pratique pour se decharger de l'education d'un enfant.
Seulement , il aurait été bien incovenant d'en demander plus.

Etrangement, Ann-Elizabeth etait a son aise. Ce genre de reception etaient devenues coutumières pour elle. Comme une peine quotidienne que l'on accepte a force du temps passé. Mais pouvait elle se plaindre de vivre dans tant de confort. certains se damnerai pour être a sa place. Son regard coula une nouvelle fois sur Agnès, alors qu'elle discutait avec la femme du ministre du culte. Peut être etait ce son cas. A sa mise, on voyait qu'elle n'etait pas coutumière a se genre de reception.


*La pauvre. Elle va devoir s'y faire rapidement. *

Ann-Elizabeth eut pitié , mais ne fit pas un pas vers elle. Cela eut été parfaitement inconvenable. Elle n'etait pas mère. Elle ne pouvait donc pas se permettre d'avoir un comportement maternel avec la jeune fille. Et aller vers elle comme une soeur alors qu'elle se connaissait a peine serait violer toute forme de politesse.
Elle songeat au temps où enfant, elle se cachait pour espionner les convives lors des recptions de son père. Là, elle se permetait, sans se poser de question, de se lier d'amitié avec les enfants des domestiques , les garçons de cuisine, eux aussi libérés de la surveillance parentale, trop occupés par le diner.
Une spontaneité toute juvenile sans doute.
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:31

Beckett


Le révérant semblait attentif à ce que lui racontait Ann-Elizabeth. Sa bouche se tordit en un petit rictus lorsqu’elle eut fini. Il ajouta alors de sa voix grave et prenait un air faussement désespéré :

-« Oui en effet, que ne manquerais pas un pieux ingénieur de nous ajouter une chapelle sur un navire ! »

Il se gaussa seul de sa fine plaisanterie suivit par le comte Chasterlay. Les bajoues de ce dernier tremblèrent aux spasmes de son thorax. Que pouvait-il y avoir de plus répugnant qu’un triple menton flasque que se mouvait avec toute la grâce d’un gosier de crapaud ? Beckett cristallisant sur cette ignoble pensée détourna le regard sur Ann-Elizabeth, une image, ma foi, plus plaisante. Il se rendit compte qu’il ne l’avait pas réellement regardé depuis son entrée dans la salle. Il considéra un instant sa coquetterie et fut surpris de voir un masque de mélancolie voiler son pâle visage lorsqu’elle regarda Agnès. Tandis que les présentations s’achevaient, Lady Eleonor Chasterlay invita Ann-Elizabeth à venir s’asseoir sur une causeuse près du foyer afin de s’improviser un petit boudoir. Alors que les deux lady se dirigeaient vers le feu, Ophelia sembla demander la permission de s’eclipser à son mari, qui dans un regard, lui offrit sa permission. En un eclair elle attrapa la main d’Agnès et telle une enfant, se pressa vers la cheminé, retenant de sa main libre sa robe de soie bleue. Les hommes regardaient partir la gente feminine un petit sourire au lèvres.

-« C’est chose de femme que de se regrouper autours des flammes comme cela, lacha le comte lorsqu’elles furent toutes assisent aux fond de la pièce. Il reprit sur le ton de la conversation, Savez vous que depuis quelques temps Eleonor adule le soir venu de se mettre au coin du feu avec un livre ? Les receptions ne l’interrese plus guère, c’est, grand dieu une chance qu’elle acceptasse de venir ce soir. »

Beckett aurait bien baîllé afin de montrer son exaspération à l’egard de cette ennuyeuse histoire mais il n’en fit rien. Il prefera détourner la tête et regarder les ombres des flammes danser sur les tissus des robes de ses dames. Dieu comme le feu pouvait être hypnotisant… Il fut tiré de ses rêveries par un domestique apportant champagne et amuse-gueules sur un plateau d’argent. Beckett effleura de ses doigts pâles et fuselés la tige frêle de son verre et les quatre fines coupes remplies de liquide pétillant furent bientôt dans les mains des hommes. Le serviteur se dirigea alors vers les dames afin de leur présenter quelques canapés.
Beckett bu une gorgée de son verre. Sa relative torpeur dûe à la lumière tamisée de la salle et l’inutilité de propos de ce cher Comte fut bientôt effacée. Une vigueur nouvelle battait des ses veine, il se sentait prêt à supporter les convives de la soirée. Il se rendit compte alors que Chasterlay avait continué de parler pendant ce temps là et qu’il ignorait tout du sujet actuel. Il tendit l’oreille dans l’idée de se mettre au courant.


-« … Et les rumeurs racontent qu’il n’y aurait plus aucun acte de pirateries dans les eaux de saint-Domingue… Il se tourna alors vers le Lord et fit en rigolant : Eh bien il semblerait que vous ayez une très mauvaise influence sur eux. »

Beckett n’ayant pas entendu le début repondit de manière plus profonde sans subtiliser la plaisanterie dans la phrase du gros Comte. Il pris alors un ton evasif et dit :

-« Il n’existe pas de bonne influence, cher Comte. Toute influence est immorale ; Oui, fondamentalement immorale.

Johnson interressé par ce detournement et par la subtilité de la reponse du Lord questionna :

-« Mais pourquoi donc ? »

*Enfin un sujet serieux, il était temps…* Beckett se retourna l’air grave, fixant alors son verre :

-« Parce qu’influencer quelqu’un, c’est lui donner son âme. Quiconque est influencé n’agite plus ses propres pensées, ne brûle plus de ses propres passions. Ses vertus ne lui appartiennent pas vraiment. Ses péchés, s’il exista jamais rien de tel, sont pareillement d’emprunt. Il devient l’echo d’une musique étrangère, il joue un rôle composé pour un autre. Se developper soi-même : tel est le but de la vie. De nos jours on a peur de soi-même. Certes les gens sont charitables. Ils nourrissent les affamés, vêtent les gueux. Mais cependant leur âme est famélique et nue… Il faut se focaliser sur son destin. La vie personnelle, voila l’affaire importante. Quant à la vie du voisin, quiconque veut jouer au fat ou au puritain peut se mêler de lui appliquer ses vues morales, mais elle ne vous concerne en rien… »

Il s’arreta alors de sa reflexion et observa son auditoire. Ils étaient tous subjugués par cette soudaine débitation philosophique du Lord. Voyant qu’il avait imposé un silence il rajouta pour detendre l’atmosphère :

-« Veuillez excusez mes relfexions soudaines… » Il tourna la tête vers Delacroix « Eh bien parlez nous de vos affaires monsieur. Que viens faire un français en port britannique ? »

Il éprouvait une certaine haine envers ces trois hommes qui ne le comprennaient pas… Plèbe de la reflexion, famine intellectuelle… Il ne laissa cependant rien paraitre de cette antipathie et ecouta vivement Edgard.

[HJ: Boisnoir saura t-il reconnaitre quelque chose dans mon message? en tout cas je l'espère Very Happy ]
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:31

Agnès


Tout ce petit monde était bien fascinant malgré tout. Le comte grassouillet pour ne pas dire littéralement gros et sa femme qui faisait penser à une harpie...Ces deux curieux personnages lui donnaient des frissons dans le dos, par contre, le révérant et sa femme, Ophelia, semblaient bien sympathiques. Cependant, ne sachant pas comment s'adresser à ceux-ci, Agnès préféra se taire. Mais son attente fut de courte durée, car, déjà la comtesse de Shaftesbury s'éloignait en compagnie de Lady Chasterlay. *Devrais-je les suivre ?* Cette question reçut une réponse quelques instants plus tard lorsque Mme Walter saisit sa main et l'entraîna à sa suite. L'adolescente sourit de plus belle, effaçant le rouge sur ses joues et la timidité sur son visage ; ses inquiétudes au sujet du rejet et de tout cela s'étaient évaporées. C'était un intense soulagement qui envahissait maintenant la demoiselle, comme fière d'être acceptée au sein du groupe. Cependant, pour ne pas détruire ce qui venait d'être accompli, elle prit place avec grâce et croisa délicatement les jambes. De toute évidence, elle désirait à tout prix montrer qu'elle pouvait être mature et qu'elle n'était pas qu'une jeune fille timide et réservée. Elle avait l'allure, maintenant, il lui fallait le vocabulaire. Hésitante à dire quelque chose, elle opta plutôt pour le silence, jusqu'à ce que l'une de ses compagnes prennent la parole. D'ailleurs, une conversation quelconque s'engagea, pourtant, Agnès n'y prit pas part. Distraite, elle regardait autour d'elle comme un petit chat intrigué, n'écoutant qu'à peine le bavardage. Intérieurement, elle se sermonna comme elle le faisait si souvent. *Concentre-toi un peu, Agnès ! Ce n'est pas très poli de ne pas écouter...Mais c'est tellement inintéressant...* Elle s'extirpa des méandres de son esprit au moment où un domestique leur présentait un plateau d'argent. Ce fut tout d'abord ledit plateau qui attira l'attention de la jeune fille : ce plateau était bel et bien fait d'argent ! Elle réalisa ensuite qu'une sélection de gourmandises et des coupes de champagne étaient disposés à leur intention. Avec prudence, l'adolescente choisit l'un des amuse-gueules et y goûta du bout de lèvres.

Elle ne se rappelait pas avoir mangé quelque chose d'aussi bon depuis longtemps. Sur le navire de son grand-père, elle n'avait pas été privilégiée : elle mangeait le même repas que tout le monde et avait même, à l'occasion, but avec les hommes. Edgard n'avait bien sûr pas apprécié et ce n'est pas une chose qu'Agnès se plaisait à répéter...Bref. Se forçant à se concentrer sur la conversation, la jeune fille tenta d'oublier le reste de la pièce : les quatre hommes qui discutaient plus loin, les flammes dans la cheminée, tous ces petits détails qui attiraient son attention...*Oh ! Tiens...Mais en quelle matière était fabriqué ce fauteuil...? Non ! Discussion, discussion, discussion...Du blabla définitivement...* De où elle se trouvait, elle ne pouvait que saisir quelques brides de la conversation des hommes. C'était bien dommage puisque, alors qu'elle essayait discrètement de voir ce qui se passait, elle remarqua que Lord Beckett semblait en avoir long à dire...De son côté, Edgard était de plus en plus mal à l'aise. En vérité, c'était pour sa petite-fille qu'il avait accepté. Il savait à quel point elle rêvait de rencontrer des gens "haut placés" et ceux-là l'étaient...Peut-être même un peu trop pour eux, selon lui. La discussion se tourna alors vers la piraterie, chose qu'il abhorrait étant donné sa condition de marchand. Oh oui, les pirates, fléaux de ces eaux, qui menaçaient leurs marchandises...En venant ici, il avait souvent prié pour ne pas en croiser. Avec Agnès à bord, c'aurait été catastrophique. Écoutant attentivement les propos du comte, il but une gorgée de champagne. C'était en de rares occasions qu'il avait consommé ce breuvage, et il n'arrivait même pas à nommer la dernière fois. Son regard détailla un instant la coupe, puis il releva la tête pour suivre la conversation. C'est alors que le lord se lança dans une explication si profonde qu'il n'en comprit mot. Lorsque l'homme eut terminé, relevant les yeux vers eux, Edgard était abasourdi. Décidément, ce genre de réception n'était pas fait pour lui.

Lord Beckett s'adressa alors à lui, le questionnant sur ce qu'il venait faire ici. Mais ce qui retint l'attention du vieil homme, ce fut la façon dont cette question avait été formulée : "Que vient faire un français en port britannique ?". Depuis le jour où sa fille avait épousé un français, il s'était habitué à être considéré comme l'un d'entre eux, mais ne valait-il pas mieux rétablir la vérité ?

« Sauf votre respect, Mylord, je suis aussi anglais que vous. »

Il fit une pause, buvant une autre gorgée de champagne.

« C'est une longue histoire, mais pour être bref, je suis venu à Port Royal afin de m'y établir définitivement, sous la demande de ma petite-fille...La vie de marin n'est pas pour une demoiselle comme elle, autant le dire franchement, et je ne suis plus tout jeune. Elle comme moi avons besoin de stabilité. En plus, c'est pas sur mon navire qu'elle se trouvera un époux, la petite ! »

Edgard avait bien essayé de réprimer son parler commun, mais ses vieilles habitudes avaient fini par revenir. Parler comme un homme d'affaires, ça n'avait jamais été sa tasse de thé. Mais déjà, il avait fait un effort, habituellement il était bien pire. Sur son navire, il ne faisait pas de manières et ne se gênait pas pour dire les choses comme elles venaient, ici, c'était plus délicat...Mine de rien, il préférait faire bonne impression que de passer pour un vieux loup de mer sans classe ; l'avenir d'Agnès en dépendait peut-être.

« Et vous, mademoiselle ? »

Agnès tourna la tête.

« Pardon ? »

Les trois femmes la regardaient, alors qu'elle rougissait de nouveau. Soudainement intéressée par la conversation des hommes, la concentration de la jeune fille avait dérivé sur leurs paroles et elle avait tenté de tendre l'oreille pour comprendre de quoi il était question. Ne trouvant pas le moyen d'entendre mieux, elle avait osé poser les yeux sur eux comme pour lire sur leurs lèvres. Son grand-père avait parlé, elle n'avait entendu que "la petite" et cela lui avait suffi pour savoir qu'il avait parlé d'elle. Qu'avait-il pu dire ? Peu importe. Maintenant, elle se retrouvait dans une situation embarrassante puisqu'elle ignorait ce qu'elle devait répondre à la question qui lui avait été posée...Parce qu'elle ignorait aussi la question elle-même. Gênée, elle chercha dans le visage des trois femmes un semblant d'indice pour répondre correctement...Ophelia parut lui offrir l'ombre d'un sourire compatissant, comme pour dire qu'elle comprenait le fait que l'adolescente se soit égarée dans d'autres distractions.

« Je...Je suis désolée... », s'excusa la demoiselle en baissant les yeux.

Refusant de se laisser destabiliser, elle se ressaisit aussitôt et redressa les épaules.

« Il m'arrive parfois d'être un peu songeuse, c'est que...tout cela est si nouveau pour moi...Mais je vous promets de ne plus me laisser distraire. »

Elle espérait que ses excuses seraient acceptées. certes, elle avait un peu menti sur les raisons qui l'avaient déconcentré ; c'était plus dû à l'ennui qu'à l'intérêt. Les conversations de commerce et de pirates étaient cent fois plus intéressantes, mais il n'y avait que dans son petit monde que les hommes et les femmes se mêlaient pour discuter ensemble. Les affaires, c'était discussion d'homme, alors que les petites réunions autour du feu étaient chose de femme. Malgré sa préférence pour ce qui se passait plus loin, la demoiselle avait promis de ne pas se laisser aller à ses réflexions. Ainsi donc elle se concentra de toutes ses forces pour écouter les bavardages.
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 12 Juil - 20:32

Ann-elizabeth


Ann-Elizabeth entraperçu une causeuse ma foi assez chaleureuse et, proposa à Lady Chaterlay de si rendre. Celle-ci semblait friande de cancan, d'information sur la mode londonienne, de rumeur de cours. Et malheureusement pour Ann-Elizabeth, elle faisait une victime de choix pour sa soif intarrissable.
Elle se preta au jeu, tout en gardant une certaine reserve. Elle n'aimait pas les ragots. Ni en etre l'objet, ni en rapandre. Seulement, bon nombre de femme en faisait leur principale distraction. Ann-Elizabeth craignait d'être un jour comme eux. Mais elle pouvait compter sur l'education stricte que lui avait assainé ses parents pour garder le droit chemin.
L'on parla chiffon, cour, et royaume. Eleanor promit de la presenter au notable des Caraïbes. Elle proposa même à la jeune contesse de tenir salon. Idée qui, si elle n'aurait osé l'affirmertout haut, enthousiasmait Ophélia.


"-Ce serait assurement une exellente distraction, cependant, et j'ai peine a l'avouer, ma demeure est dans un bien triste etat, et je ne puis vous recevoir avant la fin des travaux. Et oui mesdame, sans L'hospitalitée de Lord Beckett, je serai à la rue. Maudit Pirates. "

"-Ainsi c'est vrai" s'exclama Eleonor vous vivez ici même. Je dois vous avouer que la rumeur courait, et que cela avait jasé. Mais une hote de marque comme vous ne pouvais se contenter d'une auberge, et plus au ciel de donner a notre très cher Lord beckett, un sens si grand de l'hospitalité et du devoir. "

Eleonor n'avait d'yeux que pour Ann-Elizabeth. Peut être parce qu'elle representait un changement. un vent Londonien sur les Caraïbes . Mais Ophélia, consciente de la presence d'Agnès, et de l'inconvenance de la situation de son point de vu, s'agrippa a la première occasion pour lancer une perche a la jeune enfant.

"-Et vous Mademoiselle? "

Une biche devant un chasseur n'aurait pas reagit autrement. Visiblement, la jeune française n'avait aucun interet pour la conversation. Il etait vrai que les affaires de la cour londonnienne, ou la nouvelle mode de la capitale ne devait que très peu la concerner, songeat Ann-Elizabeth.

"-Madame Walter vous demandait où vous logiez semble t il" precisa la jeune contesse
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeVen 13 Juil - 5:24

Le feu dévorait bruyamment les tronçons de bois secs alors qu’Edgard Delacroix se justifiait sur ses origines ainsi que sa présence en Jamaïque. Les murmures des femmes se mêlaient au discours du vieil homme. Assez mitigé par cet infime brouhaha, il entendit néanmoins de son oreille captant les propos d’Edgard qu’ils avaient l’intention particulière de s’installer à Port-Royal en laissant derrière eux leur vie de bohèmes marins. Beckett se demanda où ils pensaient se loger. Il avait compris que pour l’instant à l’auberge. Par ailleurs, du fait de l’arrivée de la Compagnie à Port Royal, beaucoup d’habitations avaient été réquisitionnées afin de loger les troupes. Trouver un toit de libre relevait désormais de l’exploit… Mais cela ne le concernait en rien. La méthode dont ces deux bourgeois useraient pour dénicher un gîte ne devait pas l’inquiéter. Il était un peu en agacé contre lui-même pour s’être embarrassé d’affaire aussi futile que celle-ci. Il écouta le reste de ce que l’homme racontait. Apprenant de la bouche du père Delacroix que sa petite fille n’était pas encore marié, il ne s’en étonna guère. Il est vrai qu’elle était belle et souriante, mais passer sa vie à bord d’un navire n’amenait pas aux rencontres galantes et les hypothétiques prétendants ne se pressaient pas sur un bâtiment constamment en mouvement. A cet instant, Beckett eut une étrange impression. Ce fut comme si un regard était posé sur lui. Un léger frisson lui parcouru la nuque. Il tourna la tête en direction de la cheminé… Personne ne le regardait. Etrange, il avait juré que quelqu’un l’observait. Les femmes continuaient à bavarder tout en dégustant quelques amuse-gueules. Il était même sur que ce regard provenait de la jeune fille aux cheveux roux. Le large soleil aux pétales de flammes jaunes. Sans se laisser submerger par l’hallucination que procurait ce feu, il prêta oreille aux propos hâtivement répondu par le comte :

-« Tiens donc, elle n’est toujours pas mariée à son âge ? Enfin je n’ai pas connaissance de celui-ci cependant à vu d’œil elle ne doit pas dépasser les dix-sept années. N’est-ce pas ? »

Il n’avait pas tord, habituellement les jeunes filles étaient rapidement hyménées et se retrouvaient ainsi enchainées au joug masculin. Les bourgeoises et les nobles particulièrement. On leur cherchait un mari au sang pur, jouissant d’une bonne fortune de préférence. Un mariage hybride pouvait conduire à une bonne entente : L’un donne le nom vénérable et l’autre ajoute ses possessions matérielles… C’était le grand souci des parents, loin de faire dans l’innovation. Mais cet homme là était différent. Son ton n’avait pas la sonorité d’un géniteur souhaitant à tout prix vendre sa fille au premier homme perruqué venu. Non, lui paraissait plutôt attendre qu’elle fasse son choix. Extravagance du grand-père ou divagation de la part du Lord ? En tout cas ce que Beckett se demanda ce fut si beaucoup de prétendants se presseraient au portillon… Ce n’était pas à Port-Royal qu’on trouvait de fiers jeunes nobles cherchant femme. Les Caraïbes, malgré leur coté exotique, n’avait rien d’attractifs pour les gentilshommes préférant rester cloitrés dans leur cottages.
Edgard secoua la tête négativement puis haussa les épaules comme pour exprimer toute la fatalité de la situation. Cette ironie légère ne fut pas saisie par les deux compères. Le révérant eut un petit rire précédent une grimace semblant être un sourire de la part du Comte au fort embonpoint. A l’entente des deux hommes, la misanthropie passagère de Beckett lui revint. Afin de l’inhiber, il but une d’une traite le reste de son verre et héla le domestique d’en rapporter un autre. Lorsque celui-ci s’approcha exécutant sa besogne, le lord en profita pour l’examiner un peu. On aurait dit que son visage trahissait le masque serein de la soumission servile. Il se dit alors, dans un excès de mépris, que cet homme ne devait pas avoir vécut une vie fort captivante et que au vu de sa médiocre volonté, son destin d serviteur lui seyait à merveille. Il le congédia d’un geste de la main agacé. L’ennuyeux personnage s’inclina et se dirigea vers un coin de la pièce attendant un nouvel appel d’un des invités. Beckett reporta son attention sur les trois hommes autours de lui. Il eut alors le privilège d’entre le comte répondre au vieil homme :


-« Ce ne sont pas les jouvenceaux qui courent séant.»

Il fit mine de réfléchir et se tint le menton entre ses doigts de sa main libre.

« Mais attendez…Il doit bien avoir le marquis Darthley. Sa femme est décédé dans des circonstances tragiques voila quelques années déjà.»

Laissant sa phrase en suspend, il engloutit un généreux morceau d’ananas offert par un domestique. Becket, lui, esquissa un sourire. Il connaissait bien ce comte. Friand de tous les ragots et potins du moment. Il était à l’écoute et rien ne lui échappait. C’est d’ailleurs pour cela qu’il l’avait promu au rang de connaissance intime, ses histoires lui ayant bien servit à dénicher les traitres à la Couronne, ceux ayant vendu leur âme à la pire bassesse en ce monde. Lors du grand « nettoyage », quelques nobles et bourgeois, traitres à leur sang, avaient été raflés. Ils étaient soupçonnés d’avoir traité et côtoyé des pirates. Cet affront à leur rang leur avait apporté un merveilleux collier de cordes. Beckett avait, avant leur dernier saut dans le vide, ils s’étaient rendus compte de leurs actes de faiblesse. Le lord se rappela alors l’un de ces parvenus, fils de bonne famille, il avait marchandé avec des pirates afin de doubler les galons de ses vestes. Action avide qui lui valu, malgré son jeune âge, la potence. Mais ce que Beckett se souvint particulièrement ce fut son visage implorant et ses larmes lui souillant les joues. Il clamait haut et fort son innocence, que ce n’était pas lui, que tout était de la pur calomnie. Il se remémora la jouissance qu’il avait éprouvé devant la vision de cette soumission et son inévitable mutisme lorsque la corde lui retint le cou. Tel un dieu immortel, il avait levé l’épée de la justice afin que le sol se dérobe sous les pieds de l’infortuné.
Reprenant ses esprits, Beckett desserra les muscles du coin de ses lèvres, effaçant ainsi le sourire qui s’était figé lors de ses rêveries. Le comte en profita pour toussoter un peu avant de poursuivre son récit :


-« La pauvre femme n’avait plus toute sa tête. Elle était sujette à de nombreuses crises de folies. La nuit durant, elle voyait, lors de ses hallucinations, des loups la poursuivant. Elle sortait alors de sa chambre en criant « au loup ! ».»

Le révérant exhiba une mine funeste en souvenir de ces sorcelleries de l’âme. Le comte poursuivit :

-« Mais voila qu’un jour, enfermé dans sa chambre, elle n’eut pas d’autres choix que de passer par la fenêtre. Quarante pieds au bas mot, vous vous rendez compte ? Elle eut les os brisés sur le coup. »

Par reflexe qui en serait, dans d’autres circonstances, presque amusant, le révérant exécuta deux rapides signes de croix en psalmodiant tout bas des prières en souvenir de la défunte. Un gênant silence s’installa quelques instants puis fut rompu par le compte de sa voix grave et discordante :

-« Eh bien ! Il semblerait que je viens de vous mettre en gêne. Reprenons où nous en étions partis. Ah oui, ce cher marquis. »

Il se tourna alors en direction d’Edgard et leva son verre à la manière d’un toast.

-« Il est vrai qu’il n’a plus vingt ans mais il reste un homme charmant ! »

Il éclata de rire puis bu une gorgée de son verre à pied. Le liquide jaune pétillant descendait à une vitesse folle. Cet homme devait être désormais un véritable tonneau.
A partir de cet instant, la discussion tourna autours de la meilleure façon de marier une fille avec forces exemples et anecdotes de ce cher Chasterlay ainsi que la liste des nobles locaux disponibles pour une union. Edgard semblait très attentif aux conseils avisés des gros personnages. Le révérant quand à lui, énumérait les jeunes gens qu’il avait mariés récemment à l’église de Port Royal, déduisant ainsi les chances qu’avait la petite Delacroix à trouver un mari. Tout le monde y trouvait son compte excepté le lord qui commençait à sérieusement se détacher de toute la conversation. Il fut cependant ramener à l’intérieur par le comte qui lui tint haut et fort ces paroles :


-« Mais… Il y a vous également Lord Beckett. N’avez-vous toujours pas trouvé femme ? Il me tarde de voir une Lady Beckett à votre bras ! »

Le lord ria distraitement avant d’avaler cul-sec le contenu de son verre. Il est vrai qu’il n’était toujours pas marié. Pour un lord de sa stature, cela pouvait vite devenir inquiétant. Ce n’est pas que la gente féminine le repoussait, bien au contraire. Il avait toujours senti, comme tout homme, une incroyable jouissance à l’idée qu’une femme le choisissait parmi d’autres. A son âge, il lui était également nécessaire d’engendrer un héritier. Mais deux problèmes subvenaient tel un barrage à une fin de vie naturelle normale. De deux choses l’une, son poste de dirigeant aux Caraïbes de la compagnie des indes ne lui permettait pas de se poser en un endroit fixe. Si encore il n’y avait que cela, les gradés et autres matelots arrivent fort bien à s’acclimater eux et leur famille à cette vie. Mais voila, un mot synonyme de mariage le répugnait. « Dot ». Rien que de penser partager sa fortune, et donc une part immense du fruit de son travail acharné qu’il avait réussi à amasser le dégoutait. Pourquoi devrait-on donner autant jusque par un illuminé en robe noire vous déclare mari et femme ? Dieu lui-même n’a pas imposé cette dot…C’est majoritairement pour cette raison que Beckett était resté seul durant toute sa vie. Il murmura mais de manière distincte de tel sorte que chaque mot soit entendu par les trois auditeurs :

-« Le travail vous savez ne me laisse le loisir de choisir une épouse. Je n’ai plus de temps à moi. » Il regarda autours de lui, un sourire flottant sur ses lèvres fines « enfin presque… »

Tandis que les convives se gaussaient une nouvelle fois, Beckett repensa à Agnès. Il tourna la tête pour l’apercevoir. Elle était de profil. Les lignes harmonieuses de sa gorge étaient celles d’un lis blanc. Sa grâce timide, ses yeux étonnés avaient quelques choses du faon. Souriant intérieurement il se dit que cette jeune fille ferait une fort bonne épouse outre la rageuse dot. Son regard glissa ensuite sur la chevelure de la belle Ann-Elizabeth. Beckett plissa les yeux. Celle-ci, bien qu’étant fort agréable à regarder, était fausse. Elle ne paraissait pas tout dévoiler. Elle avait raison d’ailleurs, pour une femme guidant certaines rennes. Si elle n’avait pas été si influente, il ne s’en serait pas soucié. Mais aux vues de son engagement massif dans les frais de la compagnie, il fallait être sur ses gardes. Son regard se posa sur la vieille pendule affichant 7h35. Et Boisnoir nous manquait par sa présence et son talent d’orateur. Il lui ressemblait d’ailleurs… Mais par sur l’appointement… Beckett se remémora les événements datant d’il y avait deux jours, lors de l’arrivée de Ann-Elizabeth. *Un peu trop de corrélation entre nous deux alors* se dit-il amusé. S’il n’arrivait pas dans dix minutes, il leur faudrait passer à table sans lui.
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Agnès Delacroix
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 19 Juil - 11:01

[HJ : Désolée de mon horrible retard, en plus j'ai pas réussi à écrire autant que d'habitude j'ai bien l'impression No ]

Agnès fut heureuse d'entendre la comtesse de Shaftesbury lui répéter la question ; les trois dames ne semblaient pas trop dérangées par le fait que leur jeune compagne se soit égarée, mais elle devrait se reprendre...Elle n'avait pas fait beaucoup d'efforts jusqu'à maintenant. Elle se promit de faire mieux, de toute manière, bien qu'elle n'avait pas coutume de ce genre de réception, on allait sûrement bientôt passer à table. Elle pourrait alors prêter plus d'attention à la conversation des hommes puisqu'ils seraient tous à la même table...On lui avait demandé où elle logeait semblait-il, ainsi donc elle répondit, spontanément et sur le ton qu'elle aurait pris avec n'importe qui...

« Oh ! Mon grand-père et moi logeons dans une petite auberge très charmante en ville, bien sûr ce n'est pas aussi somptueux qu'ici, mais comme je n'ai jamais eu de château j'arrive facilement à me contenter d'une auberge...c'est toujours mieux que la cabine que je possédais sur le navire de mon grand-père, le Golden Seabird... »

Sa voix mourut lorsque ses yeux se posèrent sur les trois femmes, visiblement étonnées de voir la jeune fille parler ainsi alors qu'une minute auparavant elle était totalement silencieuse. Agnès, pour sa part, se demanda plusieurs fois si elle venait vraiment de dire cela. Une auberge. Une vulgaire auberge. Oh elle pouvait bien être charmante cette auberge, mais ces femmes-là n'y poseraient même pas les pieds. Elles avaient de magnifiques demeures et se fichaient pas mal du charme que pouvait avoir cette auberge. La jeune fille se dit qu'elle aurait pu mentir, dire qu'elle logeait chez un oncle, un ami de la famille, un inconnu rencontré sur le quai ! Mais pas une simple auberge...C'était trop banal. L'adolescente baissa les yeux, lissa distraitement les plis de sa robe, puis osa reporter son regard vert sur ses interlocutrices.

« Enfin, c'est sans importance... »

*À quelle heure est servi le dîner...? Que je puisse me concentrer sur quelque chose dans quoi je sais que je peux réussir...Ce n'est pas sorcier de manger...* La jeune fille était embarrassée ; elle avait une envie folle de courir retrouver son grand-père, comme les jeunes enfants qui ne veulent pas quitter leurs parents une seule seconde. Pourquoi serait-elle assise là avec elles ? Elle n'était pas de leur monde, ni de leur classe, elles n'avaient rien en commun...Edgard jeta un rapide coup d'oeil à sa petite-fille ; elle paraissait mal à l'aise...Sûrement autant que lui. Le sujet de conversation abordé fut celui de statut marital d'Agnès, qui n'avait toujours aucun épousé ni même de fiancé. C'était bien triste pour une gamine comme elle de ne pas avoir trouvé chaussure à son pied...Elle avait dix-sept ans maintenant, le moment viendrait où elle n'aurait plus le choix. Le comte semblait intéressé par la situation, puisqu'il ne changea pas de sujet. Réfléchissant un instant, il nomma un certain marquis Darthley, dont la femme était décédée...Un marquis ? Ce seul titre abasourdit Edgard, qui n'avait imaginé que sa petite-fille puisse avoir un tel époux. Elle pouvait bien fréquenter qui elle voulait, se faire convier à des réceptions de ce genre, mais le vieil homme n'avait jamais pris les rêves d'Agnès au sérieux. Il s'agissait de rêves de petite fille de marier un homme puissant...Elle pouvait bien épouser un marchand ou un propriétaire de plantation ! Néanmoins, intéressé de savoir comment la pauvre femme était morte, il écouta attentivement le récit du comte. Lorsqu'il se tut, le silence qui siuvit fut pesant et il s'excusa rapidement avant de revenir sur le sujet du marquis. Peut-être que finalement, Agnès pourrait être présenté à de tels hommes...Enfin, si cela était possible. Le comte semblait croire que oui, puisqu'il énuméra une série de noms qui n'avaient rien de très « paysans » puis le révérant parla des mariages récents...Agnès avait finalement une bonne chance de se trouver quelqu'un d'ici la fin de l'année. Deuxième constatation de la soirée, cette réception n'était finalement pas si ennuyeuse. Edgard s'était attendu à des gens bien snobs, mais le comte Chasterlay était un homme sympathique. Même le révérant était de bonne compagnie. Par contre, Lord Beckett...enfin, disons que le vieil homme n'avait jamais été un intellectuel.

Mais… Il y a vous également Lord Beckett. N’avez-vous toujours pas trouvé femme ? Il me tarde de voir une Lady Beckett à votre bras ! »

Edgard s'autorisa un regard vers le concerné. Lui, avec sa fille ? Non pas qu'elle serait malheureusement, mais...Enfin. Il avait souvent imaginé pour sa petite-fille une histoire d'amour très romantique avec un jeune homme qui l'amenerait aux quatre coins du monde, dans la clandestinité s'il le fallait, juste pour être avec elle. Oh, c'était bien inconscient de sa part de se remplir la tête avec de telles lubies, mais il ne voulait que le bonheur de sa petite princesse. Il jeta discrètement un regard à cette dernière. Elle était une femme, quoi qu'on puisse en dire...Elle semblait absorbée par la conversation et les flammes se reflétaient dans ses grands yeux verts, son teint semblait plus pâle encore qu'à l'habitude. Sa chevelure de feu cascadait sur ses frèles épaules comme une coulée de lave. Elle était si belle, alors pourquoi n'avait-elle pas de prétendants ? Le vieil homme soupira en reportant son intérêt sur la conversation : Lord Beckett avoua qu'à cause de son travail, il n'avait pas le temps. Pas le temps, pas le temps...C'était un prétexte si facile à trouver. Néanmoins, Edgard l'avait souvent utilisé : c'était par manque de temps qu'il ne s'était pas remarié à la mort de sa femme. Tout en réfléchissant, il regarda de nouveau Agnès, mais son regard se posa sur Lord Beckett...qui jetait un coup d'oeil à celle-ci. Évaluait-il les chances qu'il avait de se retrouver avec elle ? Perplexe, il regarda de nouveau sa petite-fille. Et elle ? Que désirait-elle vraiment ?

De son côté, Agnès continuait de réfléchir à sa stupidité. Et accessoirement à son estomac...Elle n'avait pas l'habitude de dîner ainsi. Elle n'avait plus l'habitude de dîner ainsi. Il y a encore une semaine elle mangeait assise sur une caisse, à même le pont, discutant de tout et de rien avec les matelots...Et voilà que ce soir, elle portait une magnifique robe et conversait élégamment avec trois dames, dans un manoir somptueux...Tout un changement. Mais cette idée lui plaisait, le fait de devenir une femme dans une « vraie » société. C'était apaisant de savoir qu'il n'y aurait plus d'océan et de tempêtes pour l'effrayer, qu'elle n'entendrait plus les voiles claquant dans le vent, le craquement des planches lorsque, la nuit, tout était calme...Cependant elle en restait tout de même un peu nostalgique et c'est pourquoi une ville portuaire était le meilleur endroit pour s'installer. Lorsqu'elle aurait envie de revoir la mer, elle n'aurait qu'à marcher sur le quai et à regarder au loin...Certes, ça ne remplacerait jamais ce qu'elle avait pu vivre sur le Golden Seabird, mais ce serait bien assez pour la contenter.
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 19 Juil - 12:19

La porte d’entrée s’ouvrit à grand fracas et un bruit de pas résonna dans le corridor. On entendait un majordome qui demandait plusieurs choses à un interlocuteur pour le moment invisible. La porte de la salle à manger s’ouvrit alors. L’homme qui se trouvait dans l’embrasure n’était autre que le Chef d’Escadre Marc de Boisnoir dont les larges épaules semblait ne pas lui permettre de franchir la porte.

-Le Chef d'escadre Marc de Boisnoir, annonça le portier d'une voix claire.

Il avait revêtu le grand uniforme assigné aux officiers de son grade. Le fameux uniforme bleu raffiné qui faisait la fierté des Français. Un galon d’or à tresse bordé d’or à la Bourgogne descendait de haut en bas sur la boutonnière de l’habit. Ses manches rouges en botte étaient entourées par un galon identique qui luisait dans la lumière des bougies. Il portait sur son habit plusieurs médailles, l’Ordre de Saint Louis, l’Ordre de Malte mais surtout le très prestigieux Ordre du Saint Esprit dont la plaque d’argent et le cordon de moire bleu ciel ressortait particulièrement dans la lumière vacillante. Il portait à sa ceinture cette magnifique épée à la garde sculptée avec minutie par un de ces orfèvres de Paris. Sa veste, sa culotte et ses bas rouges effectuaient un contraste saisissant avec le haut de l’uniforme si surchargé en dorures et médailles. Boisnoir ôta son tricorne bordé d’or et surmonté de plumetis pour le tendre au majordome découvrant une perruque à doubles rouleaux fraîchement poudrée. Puis il enleva délicatement ses gants de cuir brun avant de les lancer brutalement sur le majordome qui les attrapa au vol dans une contorsion acrobatique.

Boisnoir s'pprocha du petit groupe en faisant claquer ses souliers sur le plancher où se répandait quelques flaques d'eau à son passage. Il salua respectueusement les autres invités d'un signe de tête. Il accorda cependant une attention toute particulière à Ann-Elizabeth qu’il avait déjà eu l’occasion de rencontrer. Puis se tournant vers Beckett.


-Veuillez excuser mon retard Mylord mais les affaires de l’escadre ont nécessité plus de temps que je ne l’aurais cru par ailleurs le rôle d’un général est de rester prés de ses troupes autant qu’il le peux. Cependant une agréable compagnie n’est jamais en trop… Les présentations n'ont pas étaient faites ce me semble
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeJeu 19 Juil - 14:59

[HJ : Youpi amiral tu te met tout seul à la table Very Happy On est encore debout ^^]
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitimeMer 8 Aoû - 0:48

Ann-Elizabeth eut un sourire flottant. La question avait certes sucité un affreux embarra, etant donné que toute ici savais que l'auberge locale, n'etait pas de toute première qualitée. Mais au moins, cela avait permis de derider la jeune fille. rien n'etais moins impoli que de ne pas inclure quelqu'un dans une conversation. Cette jeune fille allait sans doute bientot devenir une femme bonne a marier.
Elle songeat qu'elle même a cette age là preparait ses noces. Celles_ci avait étaient grandioses. A la volontée des deux familles. EMais pas de la mariée qui avait tenté de fuguer la veille de la ceremonie. Si cela s'etait su, qu'elle scandale. Revoltée contre l'idée d'etre l'objet de ce contrat, Ann-Elizabeth avait pris la clef des champs, une fois sa nurse endormie. N'emmenant qu'avec elle que son chevalet de la nourriture pour le lendemain. Le resultat de cette piteuse aventure avait été une nuit a l'auberge du village voisin, payé grace au un bracelet donné en gage, où elle avait été reconnue par le garde chasse de son père, venu s'ennivrer avec quelques compagnons de beuverie. Malheureusement, celui_ci fut assez sobre pour la raccompagner durechef au manoir, ou elle fut enfermer a double tour jusqu'au moment ou elle devait rejoindre l'autel.
Un souvenir a la fois amusant et amèr.
D'un regard entendu pour les commère, elle excusa la precipitation d'Agnès. Aucunes ne lui en tiendrait rigueur. D'ailleur, Ann-lizabeth n'avait qu'une envie. Monter dans ses appartement, boire une infusion au citron, jouer un peu avec bulle, et se glisser dans ses draps pour la nuit. Enfin, tout cela serait possible si le repas ne trainait pas en longueur, ce qui etait très mal partit.
c'est a cet instant que Boinoir arriva. Lorsque celui-ci la salua , elle fit un bref signe de tête. les français avait il tous ces habitudes si cavalière. Ou etait ce seulement les militaires.


"-Voilà qui demend la rumeur. Ce ne sont pas les femmes qui se laisse desirer " annonçat elle sur un ton badin , avec un sourire d'hotesse.
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MessageSujet: Re: Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP   Diner[PV:Ann-elizabeth,Agnès et Boisnoir]délocalisation RP Icon_minitime

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